by Alexandra Sabadello, Chloé Riste et Guillaume Resin
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(1/5)
SE TRANSFORME EN LABO DES INNOVATIONS !
QUAND LA FÊTE DES LUMIERES...
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SE TRANSFORME EN LABO DES INNOVATIONS !
QUAND LA FÊTE DES LUMIERES...
by Alexandra Sabadello, Chloé Riste et Guillaume Resin
by Alexandra Sabadello, Chloé Riste et Guillaume Resin
PORTRAIT D'UN CRÉATEUR !
PIERRE RANZINI...
Propos recueillis par Lucie Talon
@Titash
Pierre Ranzini travaille depuis cinq ans maintenant avec la Fête des Lumières. C’ est en 2013 qu’ il propose aux organisateurs du festival son installation 40 Hexaèdres. C’est une œuvre interactive modulable lumineuse et sonore. Avec ses 40 cubes en plexiglass blanc, l’ œuvre s’ allume et s’ éteint de manière synchronisée avec le son. Pierre Ranzini fait ses premiers pas dans ce rendez-vous et reviendra pratiquement chaque année.
Quatre de ses installations ont été présentées entre 2013 et 2016. Il crée en parallèle son agence Mad Rhizome, dont il est le directeur de création. Désormais, avec la création de cette agence, il s’occupe aussi du suivi de la création, de la production et de la construction d’œuvres. Avec le reste de son équipe, ils évoluent en fonction des nouvelles technologies et ils parcourent le monde entier avec leurs installations. La dernière en date est Before The Words a été exposée à Singapour dans le cadre du Festival de la nuit en août 2018.
Pierre Ranzini : J’ai fait des études en art plastiques, je suis monté à Paris après ma licence et j’avais déjà la volonté de faire des installations avec des univers à partager. Je travaillais déjà dans le gros œuvre. Très vite après j’ai commencé à travailler dans l’évènementiel pour faire des festivals etc. On travaillait avec la lumière pour faire des entrées la nuit. C’est comme ça que je suis venu doucement dans le travail de la lumière. Avant la fête des lumières, on faisait des installations. Avec ma formation de plasticien on a pu mélanger et décloisonner notre art. On prend tout ce qu’on a sous la main et on mélange.
Avant la fête des lumières, j’avais déjà une installation qui s’appelle 40 Héxaèdres et on sentait que c’était une œuvre qui pouvait toucher la fête des Lumières et on l’a proposé et ça a plu. On a monté un dossier, montré ce qu’on avait. Par contre pour la fête en particulier, on a du restructurer le projet et le re-cibler en fonction du site où on était car au départ c’était une installation dans les bois où les personnes pouvaient se mettre à l’intérieur et en vue du volume de la fête des Lumières, c’était impossible.
Quel est votre parcours ? Comment en êtes-vous arrivé à collaborer avec la Fête des Lumières ?
Quelles sont les approches de l’innovation technologique dans vos œuvres ?
Pierre Ranzini : On s’intéresse très fortement aux nouvelles technologies, on mélange tout ce qui est interactif avec des capteurs de chaleur, capteurs de mouvements etc. On travaille aussi beaucoup avec le mapping vidéo (intercaler des images avec l’œuvre). On intègre toutes ces nouvelles technologies directement sur nos œuvres au service de la Fête des Lumières. De manière générale, on propose des choses assez innovantes parce que notre lumière est utilisée avec de la vidéo, ce n’est pas juste une ampoule. Mais nous n’avons pas la prétention de dire que nous sommes les meilleurs. Pour Before The Words, on a utilisé des capteurs qui synchronisent le son et la lumière avec le mouvement. C’était quelque chose d’assez interactif et intéressant pour le public car c’était lui qui faisait l’œuvre et c’est celui qui avait une interaction réelle, qui pouvait mélanger les sons avec les lumières. C’était en raccord avec la nature, il y avait tout un travail autour de ce thème et du langage avec le corps. C’est également ce qu’on a proposé pour 40 Hexaèdres mais dans une autre configuration parce que c’est une œuvre qui est assez engagée. De manière générale, on a toujours proposé des choses interactives. La dernière en date c’était Before The Words pour Singapour cet été.
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Qu’est-ce qui vous inspire pour créer une œuvre ?
Pierre Ranzini : Je travaille toute ma conception avec de multiples possibilités de perception. Dans chaque manière de représenter une œuvre, il y a une vision. La lumière est envisageable par pleins de choses, la lumière, le son, la vidéo etc. On essaye de mettre en scène l’espace.
La première étape c’est le dessin, après il y a le maquettage. Ensuite on passe à la 3D puis on fait un prototype et si il est bon, on budgétise la totalité du projet et on commence la création. Il y a un vrai travail d’assemblage, d’ateliers, et de tests sur place. Un projet c’est minimum six mois. On peut mettre un an. Il y a un projet sur lequel je travaille depuis plus de 2 ans.
On a nos méthodes de faire, qui ne sont pas forcément académique mais qu’on perfectionne d’année en année. Je pense qu’il n’y a personne qui fait comme nous mais on ne le dit pas trop ! on est tous un peu comme ça, on a tous nos limites de créateurs technicien. On a trouvé notre manière faire qu’on ne trouve pas mal.
@Lumen
Qu’est-ce que deviennent vos œuvres après les installations ?
Pierre Ranzini : Pour 40 Hexaèdres, elle a continué à faire quelques villes. L’année dernière c’était Saint-Gervais, cette année elle était à Amsterdam. On a dû tout refaire sur place. Il faut reconstruire l’installation car après cinq ans, elle a quand même pris des coups. On a ré investit dedans pour pouvoir la refaire. On la change au besoin. C’est-à-dire que c’est un travail in situ. Elle change au fur et à mesure des lieux et des demandes. Nos installations évoluent avec nos compétences.