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QUAND LA FÊTE DES LUMIERES...

SE TRANSFORME EN LABO DES INNOVATIONS !

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by Alexandra Sabadello, Chloé Riste et Guillaume Resin

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@Kaloyan krasimirov stoyanov

Plus que de simples illuminations, la Fête des Lumières regorge de créations et de recherches innovantes. En voici quelques-unes, afin de vous montrer l’ ampleur du développement de cette fête devenue si populaire. 

Au XVIIe siècle, les habitants du Sud de la France subissent la Peste. Désarçonnés, les élus sollicitent la vierge Marie face à ce fléau, en échange d’une fête lui étant consacrée chaque année. Et le miracle arriva ! Cet événement deviendra réellement la Fête des Lumières à partir de 1852, l’année où une statue de la Vierge Marie, sculptée par Joseph Hugues Fabisch, est inaugurée. Cette même année, la fête de la Nativité, anciennement fête des Lumières, est repoussée au 8 décembre, en raison du retard de livraison de la statue. En ce 8 décembre 1852, date de report de l’événement, des orages violents et une pluie torrentielle s’abattent sur Lyon et entraînent une nouvelle annulation. Cependant, loin d’être découragés et lorsque la météo devient plus clémente, les Lyonnais posent des lumignons sur le bord de leurs fenêtres. C’est ainsi que la fête de la Nativité devint la fête des Lumières.  

Depuis 166 ans, chaque année, des milliers de Lyonnais se prêtent au jeu et participent à cet événement qui est devenu de renommée mondiale. Le passage à quatre jours de festivités s’établit à partir de 1999. Ce changement engendre une évolution du domaine technique et technologique de la fête des Lumières. En effet, à présent, il faut nourrir les aspirations de plus de quatre millions de visiteurs, tous vivant dans un monde technologique en perpétuelle évolution.

BALANCE-MOI SI TU PEUX !

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@Photo des archives municipales de Lyon

Newtone est une œuvre de Jacques Rival, réalisée en 2007 et exposée place de la République, dans le 2ème arrondissement. Elle se base sur un principe de lumières embarquées dans des ballons géants, qui effectuaient un mouvement de balancier grâce à des vérins électriques. À chaque fois que les ballons, commandés par un mouvement pendulaire, s’entrechoquaient, les lumières changeaient de couleur. Pour les maintenir en pression, ils étaient alimentés par une soufflerie. « L’innovation se trouve à la fois dans l’idée même de réaliser un objet du quotidien et d’en faire quelque chose de démesuré (16 mètres x 25 mètres), mais également dans le changement de couleur à chaque fois que les ballons se touchaient. À l’époque, la puissance des LED était réduite », nous explique Jacques Rival. 

Une œuvre comme celle-ci n’a jamais été vue auparavant. Newtone a été reprise une deuxième fois, dans la ville de Puteaux, à côté de Paris, en 2009. Pour la réaliser, l’artiste a utilisé différents matériaux et matériels : une commande DMX, une ossature en métal, un tissu miroir pour donner un aspect plus métallique, des moteurs et barres aluminium, des ballons gonflables en PVC vinyle, des projecteurs LED et une console de programmation avec du matériel électrique pour alimenter tout le système. « Ce projet a coûté entre 70 000 et 80 000 € en comptant le ponton, l’appareillage, les ballons, le montage et démontage, etc. », termine-t-il. 

PARLE-MOI, JE M'ANIME

Perspectives Lyriques F. Dimier - Ville

@ F.Dimier - Ville de Lyon

L’œuvre Perspectives Lyriques, réalisée en 2010 par 1024 Architecture, a été projetée sur le Théâtre des Célestins, dans le 2e arrondissement. Elle se base sur un principe de reconnaissance vocale, qui localise la voix du spectateur. Les voix des participants envoient des notes, qui déclenchent ensuite des modélisations et formations visuelles en 3D créées au préalable. « Nous avons voulu faire danser le bâtiment au travers du son de la voix ». Perspectives Lyriques est d’autant plus innovante qu’elle est l’un des premiers mapping interactifs à commande vocale à avoir vu le jour. Cette installation a reçu le prix du public Fête des Lumières de Lyon en 2010. Forte de son succès et très médiatisée, l’œuvre a été demandée et s’est donc exportée en Suisse pour le festival Lumière et à Singapour, au Musée d’art contemporain. Pour réaliser cette innovation, les artistes ont utilisé un système de projection très puissant, un système son, un micro pour le public ainsi qu’un logiciel d’interaction vocale. 

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